EMC Égaux et fraternels
Anne-Brigitte Minassian vous propose des pistes et des ressources pour traiter le premier thème d’EMC intitulé "égaux et fraternels".
Vous trouverez également une mise au point émanant de l’Inspection Générale de l’Education Nationale.
Égaux et fraternels
Le professeur s’appuie sur les questions des élèves et les échanges avec la classe. Voici quelques questions possibles : comment l’égalité et la fraternité renforcent-elles le projet républicain ? Comment la République protège-t-elle des inégalités et garantit-elle l’égalité ? À quoi servent les impôts ? Comment un lycéen peut-il participer à l’application du principe d’égalité dans sa classe, son lycée, son milieu professionnel ? Qu’est-ce qu’être fraternel en démocratie ? Les réseaux sociaux favorisent-ils la fraternité ou encouragent-il le repli sur soi ? Qu’est-ce qui peut entraver la fraternité ? Pourquoi la laïcité contribue-t-elle à la fraternité ? La fraternité a-t-elle une portée universelle ? Etc. Le projet construit par le professeur conduit les élèves à acquérir les connaissances suivantes :
- L’égalité* et la fraternité* sont des principes républicains inscrits dans la constitution.
- L’égalité juridique et l’égalité politique sont le résultat de conquêtes historiques : elles sont inscrites dans la Constitution et dans les lois de la Ve République. L’égalité juridique a été acquise à la Révolution avec la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (26 août 1789). Cependant, si l’égalité politique a elle aussi été proclamée dans la Déclaration, il a fallu attendre 1848 pour l’instauration du suffrage universel masculin, et 1944 pour le suffrage universel*. Les discriminations* sont sources d’injustices et la lutte contre les discriminations se fait au nom de l’égalité. - À l’égalité politique et à l’égalité juridique s’ajoutent, au nom de la fraternité, la revendication et la quête de la solidarité et de la justice sociale*. La fraternité est un idéal commun qui associe solidarité et tolérance, dimension collective et dimension interpersonnelle : comme l’égalité, elle est au fondement du lien social. L’égalité et la fraternité forment, avec la liberté, le socle de la démocratie : elles contribuent à la cohésion nationale* et mettent en jeu les responsabilités individuelles et collectives.
- L’État républicain se porte garant de la justice sociale : il met en place des compensations pour réduire les inégalités individuelles, sociales et territoriales, afin d’assurer la dignité* de tous. L’impôt* permet notamment de financer les politiques publiques et les services publics, et de réduire les inégalités. Depuis 1945, la sécurité sociale offre une protection sociale aux Français. Aux côtés de l’État et des collectivités territoriales, des citoyens et des associations contribuent au développement d’actions solidaires. Toutefois, l’action publique suppose de concilier la réduction des inégalités avec la liberté et la responsabilité des individus. En démocratie, les politiques visant à réduire les inégalités et les discriminations ont une place importante dans le débat public.
- L’histoire récente offre l’exemple d’acteurs engagés pour l’égalité et la fraternité. Au sein du lycée, l’implication des élèves dans des projets est un moyen de les rendre acteurs de leur parcours éducatif et scolaire. Le service national universel* offre la perspective d’un engagement civique.