Formation 2013 : atelier sur les écrits de travail - brouillons d’élèves
« La pureté des intentions d’un auteur est à rechercher dans la noirceur de ses brouillons. » Stanislaw Jerzy Lec
L’écriture de travail, initiée au collège, doit être poursuivie au lycée professionnel. Les enseignants connaissent bien son rôle dans l’organisation, l’élaboration de la pensée et la construction des connaissances. Leur attention est simplement attirée sur la nécessité de faire écrire les élèves à chaque cours, de manière autonome et sans référence obligatoire à des situations d’évaluation. L’apprentissage et la maîtrise de l’écrit se construisent dans la durée, par la multiplication des prises de notes, des brouillons, des écrits intermédiaires, grâce à la maturation des textes. L’écriture mérite en cela d’être pratiquée régulièrement tout au long de la séquence.
Le document d’accompagnement "écrire" le rappelle : "Préparer son écrit, le relire comme s’il était la production de quelqu’un d’autre et le travailler afin de le transformer est essentiel dans l’apprentissage de l’écriture en baccalauréat professionnel. Réécrire permet de travailler la langue avec plus de précision,
de réfléchir sur le sens des mots, d’acquérir un vocabulaire nuancé et plus riche. Le professeur entraîne donc l’élève, non pas simplement à corriger les fautes soulignées dans ses écrits, mais à rendre son texte plus lisible et à
exprimer sa pensée plus finement.
Des travaux d’écriture argumentative ou créative partiellement réussis peuvent également se révéler des auxiliaires d’apprentissage si on les utilise comme des problèmes à résoudre, des étapes d’écriture à enrichir. Ils peuvent être proposés à la classe et retravaillés collectivement.
Il convient d’encourager également les situations de classe dans lesquelles l’élève est invité à rédiger des « notes de travail » qui permettent de mettre à distance les démarches et les savoirs et de les confronter à ceux des autres.
Les TICE sont des outils essentiels dans toutes les situations de réécriture, car ils facilitent la mise à distance de son propre texte. Grâce au traitement de texte, à la caméra-scanner de bureau, au TBI, il est possible de revenir facilement sur ce qui a déjà été écrit, d’ajouter, supprimer, déplacer, remplacer et éventuellement de mettre en réserve des écrits intermédiaires.
Le traitement de textes n’est pas seulement un moyen de finalisation d’un
écrit mais aussi un moyen d’apprentissage permettant de dynamiser la pratique de la réécriture."
Le terme "brouillon" n’apparaît qu’en 1551, se définissant, un siècle après l’invention de Gutenberg, par rapport au manuscrit et à l’imprimé. Mais l’objet lui-même avait depuis bien longtemps déjà emprunté les divers supports de l’écriture : feuille de papyrus, tablettes de bois ou de cire...
L’étymologie rattache le mot au germanique brod, "brouet", "bouillon". Ce sont bien là, en effet, les bouillonnements de la pensée...
Comment peuvent-ils se donner à voir, se proposer à soi et aux autres pour devenir outil réflexif conduisant à une amélioration des compétences de lecture et d’écriture de chacun ? C’est l’axe de travail, et de réflexion que nous avons retenu cette année et que Vincent Bervas et Jean-Pascal Duflos ont développé à travers une présentation de leurs pratiques en termes d’accompagnement personnalisé.
Attention : le document projeté par Vincent Bervas nécessite d’installer une application tableau numérique : Sankoré. L’occasion pour vous de vous initier à l’usage du TBI... (format UBZ).
Lien vers Sankoré : http://open-sankore.org/fr/node/49
Pour la caméra de bureau présentée lors de cet atelier, en voici les références à l’UGAP :
Visualiseur à bras flexible - AverMedia CP 135 - 3,2 Mpixels - Zoom x16
Visualiseur AVERMEDIA F30 - capteur CCD 1-2’’ - zoom x16
Notice :
La caméra, montée sur un bras flexible permet de visualiser grâce à un vidéoprojecteur ou tout autre moyen de projection (TBI, écran…) le contenu d’une page de livre, de cahier, sans aucune autre manipulation que de l’allumer une fois qu’il est raccordé à sa source de projection. Il permet également de capturer une image de ce qui est dans son champ de vision afin de faciliter la manipulation dudit livre… La prise de vue est de la taille d’une feuille A3.
"Le goût que nous avons pour les choses de l’esprit s’accompagne nécessairement d’une curiosité passionnée des circonstances de leur formation. Plus nous chérissons quelque créature de l’art, plus nous désirons d’en connaître les origines, les prémisses et le berceau."
Paul Valéry