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L’histoire du roman nous invite à considérer le personnage comme une évidence du genre : c’est souvent le héros qui identifie le roman, depuis Don Quichotte jusqu’à Harry Potter, en passant par Manon Lescaut, Madame Bovary, Mrs Dalloway et tant d’autres figures qui peuplent l’imaginaire romanesque… Pourtant, le personnage est d’abord secondaire, selon Aristote, qui considère qu’il est toujours subordonné à l’action (dramatique ou narrative) ; c’est l’intrigue qui commande le récit, celui qui agit (c’est ainsi que le personnage apparaît d’abord) n’intervenant que secondairement. Si le roman devient le règne du personnage, c’est que celui-ci n’est plus seulement un rôle, mais une entité existentielle et psychologique de plus en plus individualisée. Henry James renverse ainsi les termes du postulat aristotélicien : « qu’est-ce que l’action sinon l’illustration du personnage ? » Aussi le personnage est-il le pilier de l’invention et le nerf du plaisir de lecture propre au roman. Mais c’est aussi lui qui cristallisera les critiques du genre, chaque fois que le roman est remis en cause. Quelle que soit l’importance du personnage dans le roman, il ne saurait donc suffire à définir le genre. lire la suite... dans l'article ci-joint

Un article de la NRP sur le romancier et son personnage

L’histoire du roman nous invite à considérer le personnage
comme une évidence du genre : c’est souvent le héros
qui identifie le roman, depuis Don Quichotte jusqu’à Harry
Potter, en passant par Manon Lescaut, Madame Bovary,
Mrs Dalloway et tant d’autres figures qui peuplent l’imaginaire
romanesque…

Pourtant, le personnage est d’abord secondaire,
selon Aristote, qui considère qu’il est toujours subordonné
à l’action (dramatique ou narrative) ; c’est l’intrigue
qui commande le récit, celui qui agit (c’est ainsi
que le personnage apparaît d’abord) n’intervenant
que secondairement.

Si le roman devient le règne du personnage, c’est que celui-ci
n’est plus seulement un rôle, mais une entité existentielle
et psychologique de plus en plus individualisée. Henry James
renverse ainsi les termes du postulat aristotélicien :
« qu’est-ce que l’action sinon l’illustration du personnage ? »

Aussi le personnage est-il le pilier de l’invention et le nerf
du plaisir de lecture propre au roman. Mais c’est aussi lui
qui cristallisera les critiques du genre, chaque fois que le roman
est remis en cause. Quelle que soit l’importance du personnage
dans le roman, il ne saurait donc suffire à définir le genre.

lire la suite... dans l’article ci-joint

Mise à jour : 4 février 2012